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Avolsheim, la promenade du barrage Vauban

Distance : 30 km environ, aller - retour

Durée : 1H15 à 1H30 suivant votre coup de pédale et votre envie de flâner pour apprécier la tranquillité et la beauté des lieux.

 

Remontez la piste avec le canal sur votre droite, en direction d’Achenheim.  Dès les premiers mètres vous longerez les étangs de pêche qui regorgent de carpes et de gardons. Normal on y pratique le « no kill ».
Un peu plus loin, sur votre droite, la cheminée de 78 mètres de la briqueterie Wienerberger, premier fabricant mondial de briques. Vous vous éloignez doucement mais sûrement des faubourgs de Strasbourg et de ses industries. Oberschaeffolsheim est le dernier village de la CUS (Communauté Urbaine de Strasbourg) en direction de l’ouest.
Vous arrivez à Achenheim,  où , comme à Hagenbieten, le village suivant, l’on extrait de la glaise et  fabrique des tuiles et des briques depuis l’époque romaine. Le canal servit d’ailleurs au transport de ces matériaux jusqu’en 1939. Récemment, ARBRES, l’association de défense de l’environnement locale dont je fais partie a demandé aux élus et aux industriels concernés de reconsidérer le canal pour le transport des briques jusqu’à la voie ferrée la plus proche et éviter ainsi le va et vient des camions. Impossible, nous répondit-on !
Etonnant qu’avec la technologie moderne, on ne soit pas capable de refaire ce que l’on a pu faire en 1682 ! Outre l’intérêt écologique évident, Wienerberger et la Région Alsace  manquent là une occasion extraordinaire pour promouvoir sur le plan mondial une image d’entreprise respectueuse de l’environnement.

 

Au niveau d’Achenheim, jetez un coup d’œil au lavoir que la municipalité a eu la bonne idée de conserver et maintenir. C’est le lieu de rendez-vous des jeunes couples d’amoureux du village.
Un peu plus loin une curieuse construction de béton et de verre à l’architecture d’un goût douteux et abritant une piscine surplombe le canal.  Puis, la nature reprend ses droits et les prochains kilomètres vont vous faire traverser un biotope remarquable.

 

 

A commencer par un cheminement au pied de la colline d’Achenheim, ancienne carrières d’argile, qui abrite une faune et une flore extraordinaire.
Si vous n’êtes pas pressé (mais pourquoi diantre le seriez- vous ?), mettez pied à terre au niveau de la passerelle métallique et allez faire un petit tour dans le sentier qui serpente au pied de la colline. Les vététistes chevronnés apprécieront la petite (mais raide) montée qui permet de rejoindre le village. Mais retrouvons la piste cyclable.

 

Le canal devient plus sauvage. La nature a repris ses droits à de nombreux endroits. Nous approchons de Kolbsheim. C’est ici que vous verrez les cygnes, les canards sauvages, les poules d’eaux et, avec un peu de chance, les ragondins, nos castors locaux.

 

Mais restez attentif à ce qui se passe sur la piste, vous y croiserez certainement de jolies « rolleuses »
et plus sûrement des cyclistes tout droit échappés du tour de France ! En principe, la vitesse est limitée à 25 km/h…

 

La rivière Bruche qui prend sa source dans les Vosges.  Après une longue période où elle a été maltraitée par les industries riveraines et les nitrates de l’agriculture intensive, ses eaux retrouvent peu à peu leur limpidité originelle et accueillent à nouveau les saumons.
Entre les villages de Kolbsheim (château doté d’un magnifique jardin à la française qu’il est possible de visiter sur rendez-vous) et  Ernolsheim  vous croiserez certainement une banderole « Non au GCO ». Le Grand Contournement Ouest est un projet autoroutier à péage, fortement controversé, qui devrait passer à cet endroit.
Avouez que ce serait tout de même dommage !

 

Tout au long du parcours, vous pourrez admirer les maisons des éclusiers. Si les écluses ne sont plus en service, les jolies maisons sont toutes habitées.

 

KM 12 : Vous arrivez à Ergersheim
Une petite soif ? Cela tombe bien : le restaurant « Au Canal » vous accueillera pour vous désaltérer et vous restaurer sur sa jolie terrasse.  Pour y réserver une table, appelez le 03 88 38 11 31 de notre part. Il se situe sur la piste cyclable, à l’intersection avec la route D30.

 

Sur la dernière partie de votre trajet longeant le Canal, vous circulerez – toujours en sécurité, sur la piste- le long de jolies maisons d’habitation, de jardins et de vergers.
Jetez un coup d’œil sur les collines à votre droite … mais oui : vous êtes déjà dans le vignoble des vins d’Alsace ! celui de Wolxheim.

Votre compteur affiche exactement 14.8 km depuis le départ du Petit Schelishans.

 

La piste du Canal s’arrête ici, mais la pise cyclable, elle, continue soit vers Molsheim en empruntant le pont vers le Sud, soit vers Marlenheim et Saverne en continuant tout droit plein ouest.  (il est beau mon vélo, n’est-ce pas ? c’est un Gitane, fourche carbone svp !!)
Mais, arrêtez-vous donc un instant sur le pont du barrage d’Avolsheim qui vous donnera un aperçu de toute l’ingéniosité de  Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban. Cet ouvrage remarquable, doté de vannes est destiné à alimenter le Canal des eaux de la Bruche. Mais l’endroit n’est pas choisi au hasard car c’est ici qu’un petit affluent, la Mossig, se jette dans la rivière. Lorsque celle-ci est en crue, une partie du trop plein se déverse dans le lit de la Mossig. En aval la Bruche est bordée de part et d’autre de prairies inondables appelées les « rieds », zones inconstruisibles.

 

Vous voilà arrivé à la moitié de votre balade. Il ne vous reste plus qu’à rentrer tranquillement au Petit Schelishans par le même chemin. Vous y découvrirez des tas de choses que vous n’avez pas vues à l’aller.  Si, je vous l’assure ! Bonne route !